Prise de vue

Hasselblad 500 C/M

Shen Hao 4x5

et de façon anecdotique avec un appareil numérique

 

Bardenas Reales : lien vidéo
Sur la trace des fées : lien vidéo

 

 

Tirages platine/palladium

Le palladium est un métal noble, au même titre que l’argent ou l’or.  Associé à de l’oxalate ferrique, ce mélange devient photosensible. Il suffit alors d’étendre cette solution sur une feuille de papier afin que les fibres s’en imprègnent généreusement. Une fois sèche, on place un négatif au contact de la feuille de papier, on insole l’ensemble aux UV puis on passe la feuille insolée dans un révélateur. Encore une fois, comme au labo, la magie de l’image qui apparaît opère.

Le tirage palladium appartient à la famille des procédés dits alternatifs et ne peut se concevoir que de manière artisanale. Exception faite du palladium qui est acheté chez des fournisseurs, tous les autres produits (oxalate ferrique, révélateur, bains de clarification) sont fabriqués par mes soins à partir de produits chimiques de base.

couchage de l'émulsion
insolation UV
image latente
révélateur

 

L'autre particularité de ce procédé, c'est que le palladium réagit différemment selon le papier utilisé et, noblesse oblige, ce sel métallique ne tolère que des papiers chimiquement neutres à la pureté irréprochable. Les papiers contemporains étant trop chargés en azurants et autres liants, mes choix se sont portés vers les papiers artisanaux japonais (washi) qui offrent, outre leur pureté, des textures exceptionnelles, rendant au palladium sa capacité à offrir des noirs profonds, chaleureux, où l'image se fond au coeur des fibres.
Les passionnés d'images ayant eu l'occasion de prendre en main ces tirages évoquent souvent le parallèle avec la gravure, osant parfois les termes de "haute couture" ou encore "d'orfèvrerie".
papier Gampi 12 gr

transparence

feuille d'or 24 carats
marouflage

 

 

Tirages Lith

Les tirages lith s’obtiennent de façon traditionnelle, en chambre inactinique, à partir d’un négatif et d’un agrandisseur, sur un papier argentique traditionnel. L’une des particularités des tirages lith, c’est une réaction différente propre à chaque papier. C’est une porte ouverte vers des contrées inconnues, d’agréables surprises comme de tristes déconvenues, c’est se contraindre à accepter l’aléatoire.
A la différence du traditionnel procédé argentique (révélateur, bain d’arrêt, fixateur), le procédé lith utilise un révélateur particulier (révélateur lith) qui possède la singularité de se dégrader très vite (il devient inopérant au bout de 5 à 10 tirages). Sa dégradation rapide au contact du papier photo altère chaque image différemment. Les tirages obtenus sont donc des exemplaires uniques, non reproductibles avec le même procédé.
Selon les papiers utilisés, des effets de matière peuvent apparaître sous la forme d’effets poivrés ou encore de trames aléatoires. Le révélateur lith possède également la particularité de modifier les tons de l’image (du gris chaud à l’orangé). L’utilisation post-tirage des procédés de virage tels que le cuivre ou le sélénium augmentent encore considérablement le champ des possibles.
Chaque tirage est donc une aventure unique, singulière, aléatoire qui prend à contrepied le principe de reproductibilité propre à la photographie. Le procédé lith, de par son jeu de contraintes, offre de superbes espaces de créativité.

agrandisseur

exposition

révélateur
effet lith